mardi 21 octobre 2014

Linogravure, la fabrication des traits.

   Cette technique me semble vraiment convenir à mes images. Elle est très proche de la gravure sur bois, mais la matière moins dure permet d'avoir des traits plus courbes, plus souples.


    D'abord j'agrandis le dessin et je le reporte à l'aide de papier calque sur la plaque de lino. Le dessin se modifie bien sûr, le changement de taille implique une modification des traits et la reprise du dessin au feutre indélébile sur la plaque permet de peaufiner les derniers détails. Puis, on se retrouve à fabriquer des traits. En effet, en gravant, on enlève de la matière et donc on crée les blancs du dessin.






 On fait un trait en gravant ses deux côtés, il n'est plus un tracé mais un objet sur la plaque de lino.




   On anticipe en essayant déjà, au niveau du dessin préparatoire, de dessiner le trait. Mais la technique, ce qui se passe entre les gouges et le lino, modifie encore les tracés.





 C'est difficile à expliquer, on est pris…hé bien, justement par la technique, par un plaisir du faire, et les traits acquièrent une certaine autonomie par rapport à l'intention première. D'où l'attente impatiente du premier tirage, la magie du passage dans la presse qui va révéler cette image que l'on a fabriquée et que l'on ne connaît pas…

A bientôt

2 commentaires:

  1. Oui c'est vraiment ça ! Le fait de graver modifie les traits du dessin et lui apporte quelque chose de plus.

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  2. C'est exactement une technique pour toi, ça rend précis ton dessin qui au crayon, a tendance à se disperser et en plus, seul un moine shaolin peut avoir le courage et la patience de gratter une plaque de lino. Tu as trouvé ta voie petit scarabée ! ( d'ailleurs, je vois qu'il y a plein de japonaises qui viennent sur ton blog ! )
    Blague à part, c'est très chouette cette série de gravure.

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